Jacques Chirac, Institut d’études politiques de Paris et École nationale d’administration (ENA)
- René Monory, sur W.
Des grands ratés de la France (sur Wikipédia) :
Cette anecdote (le matin de la mort de François Mitterand) illustre le mépris et la suffisance de beaucoup de nos politiques, et grands administrateurs d’Etat, face au monde économique.
Informé par Jacques Chirac, René Monory, président du Sénat, était arrivé à 7 heures pile, accompagné de son directeur de cabinet, Jean-Dominique Giuliani.
7 heures. L’horaire où il arrivait tous les jours au Sénat. «Moi j’embauche tôt!» disait-il à ses collaborateurs. Une habitude prise lorsqu’il dirigeait un garage à Loudun. Il n’en avait pas changé lorsqu’il était devenu ministre des Finances, puis de l’Éducation nationale.
…
Une fois par an, René Monory se rendait aux États-Unis pour se renseigner sur les nouvelles technologies. Il rendait visite à Bill Gates dans sa maison de Seattle. Il m’avait raconté que la première fois où il y était allé, elle n’était pas terminée. Des artisans venus du sud de la France peignaient les murs couleur terre de Sienne, avec une patine à l’éponge dont ils étaient spécialistes. L’année suivante, René Monory était ébahi de contempler les murs immenses, tous ornés de tableaux prestigieux des plus grands maîtres. Une profusion, comme dans un musée. Des tableaux numériques projetés sur les murs. Un leurre! Le créateur de Microsoft lui avait montré toute une série de dessins de Léonard de Vinci, et ceux-là authentiques, qu’il avait achetés.
…
Tout cela passionnait François Mitterrand. La première fois que Bill Gates était venu en France, René Monory aurait voulu qu’il rencontre Jacques Chirac, mais avait essuyé un refus. Pourquoi? «Parce qu’il est trop riche, je ne veux pas le voir», lui avait expliqué le maire de Paris.
Quand nos responsables politiques, formés par l’Ecole Nationale d’Administration, prennent le pouvoir sans aucune formation à l’économie “réelle”, ils n’ont de cesse de penser à la place de leurs administrés.
Depuis plus de quarante ans, nos brillants ingénieurs sont partis à l’étranger. Récemment, conscients du problème, ces responsables ont favorisés la création de start-up, en oubliant qu’il ne suffit pas de créer l’entreprise … il faut aussi leur donner les moyens de vivre, survivre, conquérir …
Comment se fait-il que des grands pays, à dictature étatique surpuissante, sont devenus des géants de l’économie libérale ? Cette question devrait être au coeur de l’enseignement de l’ENA ! En tout cas, elle ne figure pas dans les programmes de nos candidats à la présidence !!!
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